Le Mondial de Tours a été une réussite, avec environ 23000 oiseaux inscrits en concours. Il faudra garder en mémoire l’importante logistique nécessaire à l’organisation d’une telle manifestation. Mais en premier lieu il faut rendre hommage aux nombreux bénévoles qui ont travaillé avant, pendant et après le Mondial. C’est grâce à eux que Tours a été une réussite.
Les Bouvreuils étaient bien représentés. Un constat, beaucoup de Bouvreuils Bruns présentaient un bec noirâtre alors que le bec doit être de couleur corne. Les Bruns Pastels mâles étaient pour la plupart trop colorés au niveau de la calotte, à l’exception de quelques sujets magnifiques, particulièrement bien préparés.
Chez les Pastel, on trouve de plus en plus de sujets très dilués. Attention, le bouvreuil quelque soit la mutation doit présenter la même pigmentation au niveau de la calotte, les rémiges et les rectrices.
Pouvoir juger une collection de Bruants est un moment rare.
Un grand moment également, le jugement des insectivores. Je garderai en mémoire le champion, un accenteur mouchet magnifiquement préparé, qui avait gagné son titre face à un Rouge queue noir et une mésange à moustaches. Les troglodytes mignons auraient mérité un prix également, mais leur plumage était incomplet.
Tous les Becs-croisés étaient représentés : Le Bec croisé des sapins, le Bec croisé perroquet, le Bec croisé d’Ecosse, le Bec croisé bifascié. En stam et en individuel. Juger les Becs-croisés a été un grand moment de bonheur.
Les chardonnerets étaient bien représentés. On notera que les chardonnerets jaunes (facteur dominant autosomal) étaient peu représentés. Les Isabelles, Agates, Satinés, Lutinos, Brun, Pastel, Têtes blanches étaient par contre en nombre.
Le chardonneret est un oiseau d’exception. Il faut mesurer combien il est difficile et risqué de le présenter en exposition. Sa fragilité est loin d’être une légende.
Pour gagner le titre, la qualité de la mutation est un facteur clé. Mais les dessins sont également à prendre en compte. Beaucoup de chardonnerets présentent des masques irréguliers, voire bicolores.
Ce ne sont pas les plus grands et les plus gros chardonnerets qui gagnent forcément les titres. Un chardonneret de Sibérie, peut très bien être devancé par un chardonneret élégant si ce dernier présente un plumage et des dessins parfaits. Il faut juger les oiseaux en fonction des critères de leur sous-espèce
La réglementation a évolué favorablement depuis quelques années, et désormais en étant titulaire du certificat de capacité et d’une ouverture d’établissement, nous pouvons exposer des sujets à phénotypes sauvages. Force cependant est de constater qu’en France, de moins en moins d’éleveurs présentent en exposition des sujets appartenant à la Faune Européenne. (Mutés ou non mutés). A l’étranger, on note l’existence de nombreux clubs spécialisés qui organisent chaque année leurs expositions. C’est certainement ce qui manque en France pour faire décoller la spécialité.